🧧 A Celle Qui Est Restée En France
Lescoalitions. Vous êtes ici : Napoléon & Empire > Guerre > ⊙. On donne traditionnellement le nom de coalitions aux guerres qui ont opposé la France et le reste de l'Europe entre 1792 et 1815. La première coalition se forme en 1792 ; la dernière s'achève par le second traité de Paris, le 20 novembre 1815.
VictorHugo , Les Travailleurs de la mer. 82. L'absence de ma joie est toute au fond de moi. Gabriel Charpentier. 67. J'ai lutté contre moi, j'ai crié, j'ai souffert, esseulé dans la nuit de mon âme blessée, et, ma vie en lambeaux je sors de
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Encas d'arrivée groupée, il fallait donc s'attendre à voir celle qui avait été contraint d'abandonner le dernier Tour de France prématurément après avoir remporté deux étapes et porté
Home» Victor Marie Hugo » A Celle Qui Est Restée En France. A Celle Qui Est Restée En France. Post by: OZoFe.Com Poet: Victor Marie Hugo Leave a Comment. I Mets-toi sur ton séant, lève
Lamie prodigieuse. S03E08 : Celle qui fuit et celle qui reste. Afficher le diaporama. Série. De Daniele Luchetti. Avec Sofia Luchetti, Margherita Mazzucco, Gaia Girace, Matteo
18De même, c’est l’action conjuguée des pays francophones, menés par le Canada et la France, qui a permis l’adoption, le 20 octobre 2005, malgré l’opposition des États-Unis, de la Convention « sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles », bien que celle-ci, comme le signale Serge Regourd, « reste dépourvue de tout contenu normatif et
Pourquoil’électricité reste trop chère en France. Selon un rapport de Capgemini sur les tarifs du gaz et de l’électricité en Europe, que nous révélons, la France arrive au milieu du
Àcelle qui est restée en France ..484 – 7 – À propos de cette édition électronique..496 – 8 – PRÉFACE Si un auteur pouvait avoir quelque droit d’influer sur la disposition d’esprit des
icKCxJ. IMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ? D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. - Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;Et le doux pré fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile. - Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais où je devais aller ;Hélas ! je n'aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'avidité morne du désespoir ; Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,Tout avait disparu que j'étais encor là , suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;Je me la rappelais quand elle était petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ô Dieu, je voyais, à traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ? T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,Attentive, écoutant si tu n'entendais pointQuelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ? Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,En disant Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !Que de fois j'ai, là -bas, cherché la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu'un qui passerait par là !Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelleL'amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jourLe baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,Et le rire adoré de la fraîche épousée,Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !Qu'elle dise Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporteCe don mystérieux de l'absent à la morte !Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurés comme un épithalamePendant que vous tourniez les pages de mon âme,Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l'infini soufflerSur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,Humanité, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,À côté d'elle, ô mort ! et que là , le regard,Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !VÔ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,Et les os des genoux qui savent des prières !Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'âme, - appris ? J'ai, pensif, tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre,Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ; Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensité bleue !Et me dit Les chemins où tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?Où vas-tu de la sorte et machinalement ?Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussière immense, si tu veuxMêler de la poussière à tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !Sois tout à ces soleils où tu remonteras !Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flétries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'énigme où l'être se dissout,Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l'éblouissement des lumières du dôme M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J'écoute, et je reviens à la douce fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,Sur la première porte en scelle une seconde,Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,Ferme l'exil après avoir fermé la mort,Puisqu'il est impossible à présent que je jetteMême un brin de bruyère à sa fosse muette,C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissé derrière nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,A mesure que l'oeil de mon ange le lit,Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre âme plane au vent des visions,Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !Cave où l'esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d'où le lion sort rêveur, en voyantQuelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble valléeD'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marqués dans la fange des jours,L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,L'âpre frémissement de la palme farouche,Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,Et les frissons aux fronts des anges effarés !Toujours nous arrivons à cette solitude,Et, là , nous nous taisons, sentant la plénitude !Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts !Paix à l'obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu'assis sur la montagne en présence de l'Être, Précipice où l'on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d'argent dans un champ noir semées,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d'ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l'infini s'écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d'airain, Cherche à distinguer l'aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d'énormes 2 novembre 1855, jour des morts.
TraducteurCalendrierDerniers sujets» Ville de fabrication du franc cfa la monnaie nazi chamalières franceDim 10 Déc - 1817 par verciversa» parenté entre l'egypte pharaonique et l'afrique noire ancienneDim 16 Aoû - 2222 par kamkemninja» couleur des pharaons les égyptiens étaient ils noirsDim 16 Aoû - 2220 par kamkemninja» les civilisations noires civilisation antique africaineDim 16 Aoû - 2219 par kamkemninja» origine de l'egypte des pharaons les egyptiens étaient noirs ou blancDim 16 Aoû - 2218 par kamkemninja» l'egypte pharaonique et l'afrique noire antiqueDim 16 Aoû - 2217 par kamkemninja» parenté entre l'egypte et le reste de l'afrique noire dans l'antiquitéDim 16 Aoû - 2216 par kamkemninja» similitudes entre l'afrique noire et l'egypte ancienneDim 16 Aoû - 2215 par kamkemninja» les anciens egyptiens leur phenotype histoire noirs les noirs dans l'egypte antiqueDim 16 Aoû - 2213 par kamkemninjaNavigation Portail Index Membres Profil FAQ RechercherMeilleurs posteursbebe12 2805 KIKI20 1433 JOELLE1 863 cat14 847 CEDRIC 726 COLETTE7 603 lebordelais 588 cassi 277 evader57 271 naty 199 Le Deal du moment Cartes Pokémon sortie d’un nouveau ... Voir le deal Community Salons des membres Discussion General AuteurMessageCEDRICCapitaine de CorvetteMessages 726Date de naissance 13/11/1990Date d'inscription 21/08/2011Age 31Sujet a celle qui est resté en france Mar 31 Jan - 1025 A celle qui est restée en FranceIMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ? D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. - Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;Et le doux pré fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile. - Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais où je devais aller ;Hélas ! je n'aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'avidité morne du désespoir ; Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,Tout avait disparu que j'étais encor là , suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;Je me la rappelais quand elle était petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ô Dieu, je voyais, à traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ? T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,Attentive, écoutant si tu n'entendais pointQuelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ? Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,En disant Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !Que de fois j'ai, là -bas, cherché la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu'un qui passerait par là !Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelleL'amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jourLe baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,Et le rire adoré de la fraîche épousée,Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !Qu'elle dise Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporteCe don mystérieux de l'absent à la morte !Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurés comme un épithalamePendant que vous tourniez les pages de mon âme,Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l'infini soufflerSur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,Humanité, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,A côté d'elle, ô mort ! et que là , le regard,Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !VÔ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,Et les os des genoux qui savent des prières !Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'âme, - appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre,Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ; Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensité bleue !Et me dit Les chemins où tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?Où vas-tu de la sorte et machinalement ?Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussière immense, si tu veuxMêler de la poussière à tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !Sois tout à ces soleils où tu remonteras !Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flétries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'énigme où l'être se dissout,Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l'éblouissement des lumières du dôme M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J'écoute, et je reviens à la douce fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,Sur la première porte en scelle une seconde,Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,Ferme l'exil après avoir fermé la mort,Puisqu'il est impossible à présent que je jetteMême un brin de bruyère à sa fosse muette,C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissé derrière nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,A mesure que l'oeil de mon ange le lit,Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre âme plane au vent des visions,Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !Cave où l'esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d'où le lion sort rêveur, en voyantQuelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble valléeD'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marqués dans la fange des jours,L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,L'âpre frémissement de la palme farouche,Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,Et les frissons aux fronts des anges effarés !Toujours nous arrivons à cette solitude,Et, là , nous nous taisons, sentant la plénitude !Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts !Paix à l'obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu'assis sur la montagne en présence de l'Être, Précipice où l'on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d'argent dans un champ noir semées,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d'ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l'infini s'écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d'airain, Cherche à distinguer l'aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d'énormes fumées. a celle qui est resté en france Page 1 sur 1 Sujets similaires» il ne reste que quelque jours» parenté entre l'egypte et le reste de l'afrique noire dans l'antiquité» l'amitie reste » il reste de la place» un reste d'haloween usantPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumCommunity Salons des membres Discussion GeneralSauter vers
en bref La DREES publie les chiffres de l'allaitement en France 2013 La DREES Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé a publié les chiffres de l'allaitement en France à partir des certificats de santé des 8° jour, 9° et 24° mois en 2013. Article à télécharger ci-dessous 6 pages.La publication commente ainsi ces résultats "Si la pratique de l’allaitement a beaucoup progressé depuis les années 1990, elle est stable depuis une dizaine d’années et se situe à un niveau inférieur à celui de nombreux pays voisins." Et "Le sevrage en France apparaît très précoce et continu dans le temps."Pour ce qui est des données sociologiques, rien de nouveau par rapport à ce qu'on savait déjà "Toutes choses égales par ailleurs, l’allaitement est plus fréquent parmi les femmes de 30 ans ou plus, diplômées et de catégorie socioprofessionnelle supérieure. Les femmes qui fument allaitent moins souvent, tandis que celles qui ont accouché à domicile ou dans une maternité de type 3 et celles qui ont suivi des séances de préparation à l’accouchement le pratiquent davantage. Les femmes qui allaitent le plus longtemps sont souvent âgées de 30 ans ou plus, sont cadres ou inactives, avec plusieurs enfants au foyer." Pourquoi, alors qu'entre 1995 et 2006, le taux d'allaitement à la naissance est passé de 45,6 à 65,9 %, soit une augmentation moyenne de 2 % par an, pourquoi stagne-t-il depuis dix ans ? Alors qu'il y a toutes ces associations de soutien, au premier chef LLL, ces centaines de consultantes en lactation, ces professionnels de santé titulaires du DIULHAM, ces maternités labellisées HAB...Manque d'une "culture" de l'allaitement bien ancrée, contrairement aux pays du Nord, comme le dit la publication de la DREES ? Société peu soutenante voir la non mise en œuvre des mesures préconisées par le rapport Turck ? Effet Badinter ? Ce qui est sûr en tout cas, c'est que le choix d'allaiter ou pas est encore loin d'être un choix vraiment éclairé. Et qu'il reste beaucoup à faire pour que les femmes qui font le choix d'allaiter puissent le faire dans de bonnes conditions. Mise à jour 2020 D'après les derniers chiffres connus pour les CS8, le taux moyen d'allaitement en France en 2017 était de 67,6 % 68,1 % en 2016. Source pages 115 à 117. Les CS9 certificats de santé du 9e mois donnent un taux moyen de 22,8 % de bébés allaités plus de 6 pages 91-93 Et d'après les CS24 certificats de santé du 24e mois, il y a 13,1 % de bébés français allaités plus de 12 mois !Source pages 84-86 Voir également liens ou à télécharger ci-dessous - Prévalence de l’allaitement à la maternité selon les caractéristiques des parents et les conditions de l’accouchement. Résultats de l’Enquête Elfe maternité, France métropolitaine, 2011 10 pages- Durée de l’allaitement en France selon les caractéristiques des parents et de la naissance. Résultats de l’étude longitudinale française Elfe, 2011 11 pages- Durée de l’allaitement maternel en France. Épifane 2012-2013 8 pages- Alimentation des nourrissons pendant leur première année de vie. Résultats de l’étude Épifane 2012-2013 61 pages Télécharger Les chiffres de l'allaitement en France 9884 Téléchargements Prévalence de l’allaitement à la maternité selon les caractéristiques des parents et les conditions de l’accouchement. Résultats de l’Enquête Elfe maternité, France métropolitaine, 2011 1544 Téléchargements Durée de l’allaitement en France selon les caractéristiques des parents et de la naissance. Résultats de l’étude longitudinale française Elfe, 2011 2105 Téléchargements Durée de l’allaitement maternel en France Épifane 2012-2013 2581 Téléchargements Alimentation des nourrissons pendant leur première année de vie. Résultats de l’étude Épifane 2012-2013 2261 Téléchargements rapport_alimentation_nourriss La Leche League France et vous La Leche League France a pour but d’aider, par un soutien de mère à mère, toutes les femmes souhaitant allaiter, en leur transmettant l’art, le savoir-faire de l’allaitement. Ce soutien et cette information passent par des réunions, du soutien par téléphone et par courriel, un forum, un groupe Facebook, des publications, des congrès, des publications et des colloques à destination des professionnels de santé, et ce site, où vous trouverez réponse à toutes vos questions sur l’allaitement. Les informations trouvées sur le site ne se substituent pas à un avis médical, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
a celle qui est restée en france